Lhômer (ou Laumer), ermite venant de Chartres, après avoir cheminé par Belhomer et le Pas St Lhomer, fonda en 575 le monastère de Corbion
Fils d’un laboureur des environs de Chartres, instruit et ordonné prêtre par l’évêque, qui le nomma son économe.
Mais sa vocation était la solitude et la prière. Remontant à pied la vallée de l’Eure, il vint se retirer en 558 en ce lieu perdu dans la forêt, qui couvrait toute la région au Moyen Age.
Quelques compagnons se joignent à lui pour partager sa vie d’ermite.
Et, en 575, Lhômer va fonder, non loin de là, le monastère de Corbion, qui devint plus tard Moutiers au Perche, où il adopte la règle de saint Benoît : la joie profonde d’une existence austère, partagée entre la prière, l’étude, les offices chantés et les travaux manuels.
Ce monastère attire des habitants des environs qui se mettent sous sa protection, en cette période souvent troublée par les guerres et les épidémies.
Rappelé à Chartres, où il meurt le 19 janvier 593, Lhômer est enterré à côté de saint Lubin, qui avait été le grand évêque évangélisateur de ce diocèse. Mais ses moines vinrent enlever subrepticement le corps de leur saint abbé pour le ramener au monastère.
Trois siècles plus tard, fuyant les incursions des Normands, ils emportèrent ses précieuses reliques au Mans, puis à Blois, où fut édifiée la grande abbaye bénédictine de Saint-Laumer (l’ancienne abbatiale romane est devenue l’église Saint-Nicolas de Blois).
A la Madeleine-Bouvet se trouve une grosse pierre creuse de 6 mètres de long appelée "fontaine St Lhômer " : avec l'eau, Lhômer guérissait des fièvres.
Il s’agit d’une Grosse Pierre, en fait un énorme bloc de pierre dure, comme on en trouve dans cette région, up peu surélevé par rapport au niveau du champ. Elle comporte un trou, peu important par rapport à l’importance de la surface visible de la pierre. On dit qu’il est perpétuellement rempli d’eau. D’après la légende, cette eau avait le pouvoir de guérir les fièvres et les douleurs aux jambes.
Tout y est calme. C’est un trou de verdure oublié où chantent le vent et les oiseaux, où l’eau scintille doucement sous les feuilles d’arbres.
On raconte encore que, dans le village du Pas-Saint-L’homer, une pierre dans la sacristie de l’église aurait gardé la trace de son « pas », par lequel il aurait ordonné le lieu de la construction de cette église vers 558. Les vitraux en racontent l’histoire.
Saint Lhômer est fêté le 19 janvier, jour où il rendit l’âme, âgé dit-on, de plus de 100 ans.
Source : https://sainteanneduperche.com/emplacements/eglise-du-pas-saint-lhomer/ et https://www.rizes.cloud/index.php/fr/familles/lhomer/164-on-raconte-que-saint-lhomer