La fête de Noël n’a pas été placée un 25 décembre par hasard. C’est le moment où les jours commencent à rallonger, où la lumière reprend du temps sur les ténèbres, où l’espoir de la vie finit par l’emporter sur la peur de la mort.
Pour les chrétiens, la naissance de Jésus, de l’enfant-Dieu ne relève pas de l’admiration béate devant un nouveau-né. Même si ces nouveaux êtres émerveillent leurs parents éblouis, cela arrive des millions de fois par an sur notre planète. La naissance du fils de Marie a quelque chose de tout-à-fait exceptionnel qui n’est arrivé qu’une seule fois dans l’histoire de l’humanité : c’est Dieu lui-même qui en son Fils a choisi de faire le parcours intégral de l’humanité de la conception jusqu’à la mort en passant par la naissance, la croissance et l’apprentissage d’une vie adulte.
En choisissant de se faire homme, le Fils de Dieu est venu qualifier notre humanité et nous révéler que nous valons bien plus que nous le pensons. Non pas en raison de quelque mérite de notre part, mais simplement parce que Dieu estime qu’il n’est pas indigne pour lui d’épouser notre humanité jusque dans l’expérience de la mort, voire d’une mort injuste. Et si nous avons du prix aux yeux de Dieu, comment les autres n’en auraient-ils pas à nos propres yeux ?
Je vous souhaite un joyeux Noël 2021. Que la lumière de cette fête illumine vos vies de famille et professionnelles. Qu’un espoir nouveau vous donne de voir ce monde avec un regard neuf, un regard d’enfant qui découvre la vie.
+ Bruno Feillet
Évêque de Séez.
(Photo : crèche de Giel-Courteille 2021)